S’il est bien quelque chose d’encore plus prévisible que le retour de la comète de Halley, c’est bien le refrain des progresso-modernistes selon lequel les réacs sont réac parce qu’ils ont la trouille. En général c’est à peu près: la trouille de ce qui est nouveau, la trouille de ce qui est différent, la trouille de l’autre et ainsi de suite. En ce moment c’est au sujet de l’invasion de masse qui se prépare suite aux révolutions arabes.
C’est bien évidemment parfaitement crétin.
D’abord parce que rien n’est nouveau pour qui connaît un peu l’histoire de l’humanité. Les mêmes schémas se renouvellent toujours. Par exemple, le peuple A vit paisiblement dans un endroit où il y a de la bouffe à foison. Le peuple B vit dans un pays aride ou dans un pays où il se débrouille moins bien que le peuple A parce qu’il est moins civilisé. Le peuple B va essayer de péter la gueule du peuple A pour prendre son territoire. C’est quasiment mathématique. Il n’y a pas d’autre modèle. Donc si on dit à tous les miséreux de la terre de venir partager mon sandwich, je sais qu’il vont me le prendre et que je n’en aurais plus assez pour me sustenter. Je sais aussi qu’il y a de forte chance pour qu’ils relient mes testicules à une batterie de voiture pour que je leur dise où est la réserve de sandwich avant de m’empaler (ce qui commence bien mais fini mal) et de me faire rôtir à la broche. Ma seule chance se trouvant dans leur difficulté à maîtriser le feu…
Ensuite, le fait d’être différent est une foutaise absolue. L’homme a été doté de la capacité de classer les choses en fonction de leur valeur. Par conséquent personne n’a peur de ce qui est différent juste parce que c’est différent. Les gens ne veulent pas qu’une culture, qu’ils jugent comme étant moins bonne pour eux, supplante celle à laquelle ils sont habitués et qu’ils chérissent. Ce n’est pas une question de peur mais de capacité à savoir ce qui est le mieux pour soi. Par exemple, si je remplace l’eau de mes toilettes par un furet biafrais, ce sera différent mais je suis apte à juger que ce sera surtout moins bien. Et si jamais on me force à le faire, ma peur rectale sera tout à fait justifiée.
Enfin, la trouille de l’autre est sans doute la plus grande de ces fumisteries. L’autre n’est pas « l’autre » dans le sens de l’inconnu. On sait très bien qui est l’autre. Son CV est parfaitement engrammé dans notre cerveau. On connaît ses valeurs et ce qu’il fait quand il prend le pouvoir et on connaît le sort qu’il nous réserve. Bordel ça fait plus de 1200 ans que ça dure! Donc l’autre n’est pas une espèce de théorie bucolique. C’est une saloperie de réalité que l’on peut éventuellement assimiler par petites doses si les deux parties ont la meilleure volonté du monde. Sinon c’est comme un fist-fucking qui dégénère, ça se termine en éventration puis en hémorragie interne.
Donc voilà ma réponse notamment à ça: http://lestroisgrobills.blogspot.com/2011/03/un-exemple-qui-prouve-que-la-france-va.html