Il y a comme un découragement qui plane dans l’air, apparemment porté par l’idée que certains se font de ce que tout le monde devrait penser du bouquin de Raspail. On tombe des nues en réalisant qu’untel qu’on croyait être un frère d’armes à nos côté est en fait un peu divergeant. On s’agace dé réaliser qu’en fait, même quand on lit les billets rédigés par des bloggueurs avec qui on pensait tout partager, il faut utiliser notre sens critique en permanence ce qui est épuisant. Le petit château de carte mental qu’on s’était monté et qui voyait l’étendard de la réacosphère comme s’imposant à tous s’écroule lamentablement dans ces moments là.
Comment, on ne tirerait pas tous exactement dans le même sens? Krieg gross malheur, katastrof, toussa!
Et bien, je ne vais sans doute pas vous remonter le moral ce matin. La différence des natures, soulignée par XP un peu partout sur la toile ces derniers jours, s’impose comme étant naturellement supérieure à la concordance d’opinions. Oui, soit on est fait pour faire partie d’une meute, soit on est fait pour être solitaire. Soit on est fait pour le combat pied à pied, soit on est fait pour des sphères disons… différentes. Et non, le simple fait d’écrire des articles d’opinions sur le web ne fait pas de vous un militant de facto. Il existe des dizaines d’autres raisons de le faire, cracher son mépris du monde à sa face n’étant pas la moindre. Supporter la compagnie de ses semblables est une épreuve qui peut se révéler tout à fait répugnante, mais dans mon cas elle est absolument nécessaire pour réaliser mes objectifs. Si vous faites tomber votre alliance dans les égouts, vous serez obligés de patauger dans la merde pour la récupérer et si vous y arrivez, vous finirez par aimer ces étrons flottants sur lesquels naviguent de charmants gros rats aventureux.
Cependant, ILYS, comme d’autres font partie non d’un mouvement mais d’une réaction. Chacun, dans notre coin ou en essayant de nous grouper, alimentons de minuscules braises, nous pensons être les prêtres du feu sacré. 2012 ne sera pas notre avènement, si vous placez le moindre espoir en Marine, vous serez cocufiés. Si vous envisagez que Sarko soit l’homme de la situation, vous prenez de la drogue et je vous demande de partager! Je suis engagé dans un combat de très longue haleine. Ceci n’est pas une petite bataille qui se gagne en 6 mois et 3 posts. Nous sommes dans une guerre culturelle totale. Nos premiers ennemis ne sont pas les CPF mais ceux qui refusent la différence. C’est sur ce terrain que nous ne devons rien abandonner. C’est là que nous devons tirer un trait dans le sable et refuser de céder ne serait-ce que d’un pouce. Mon modèle est William F. Buckley à qui il a fallu 30 piges pour porter une partie de ses idées au pouvoir. Oui, je fais partie de ceux qui veulent la victoire, je fais partie de ceux qui veulent qu’on s’organise, mais je remercie ceux qui préfèrent rester à l’écart et nous servent d’aiguillons intellectuels. Je ne peux pas leur reprocher d’être ce qu’ils sont, et je ne peux pas leur demander de se plier à ce que je crois être notre seul chance de continuer à vivre et à jouir de ce qui a été bâti pour nous.
Je leur demanderais juste de ne pas nous se mettre dans nos pattes quand nous déploierons les catapultes.
Alors arrêter de chouiner à la moindre déconvenue car nous ne sommes pas prêt de sortir des tranchées. Il faut continuer à travailler, à se répéter sans relâche afin de créer une ambiance qui nous soit favorable. Une fois cet environnement en place, nous pourrons convaincre des gens. Après ça, les courants politiques ont des flux exponentiels. Nous sommes à la genèse, ce n’est pas le moment de baisser les bras.