S’il y a bien une chose que j’ai apprise lors de mon long séjour dans le désert, à part faire un barbeuque à la Sud-Africaine, c’est que la civilisation islamique a une capacité inouïe à s’approprier tout ce qui lui semble bon et supérieur. De l’astrolabe, inventé par les grecs, à l’arithmétique, inventée par les indiens en passant par Abraham et Moïse, figures juives par excellence, et la médecine grecque et romaine tout serait en fait le fruit de l’islam.
C’est une chose qui m’avait frappé avec un gourdin à clous lors de ma visite du musée des arts islamique de Doha, je sais que j’en ai déjà parlé mais quand même, où j’ai pu voir une tombe sicilienne marquée d’une énorme croix considérée comme de « l’art islamique » parce qu’il y avait un peu d’arabe écrit dessus. C’est à peu près comme si je disais que j’ai écrit « l’écume des jours » parce qu’il y a des morceaux de mots dedans que j’utilise de temps en temps.
La dernière manifestation en date de cette lubie surréaliste et digne de l’enfant le plus machiavélique est le lobbying en marche aux Ztasunis pour faire reconnaitre qu’en gros la constitution ricaine ne serait rien d’autres qu’une émanation de la sharia.
Il faut quand même reconnaitre que c’est très fort. Si le christianisme à toujours pratiqué une dose de syncrétisme pour faire venir à lui les différents peuples, l’islam à une méthode très différente qui est de dire aux gens qu’ils sont déjà musulmans sans le savoir. Nous serions tous des Monsieur Jourdain musulman et, con de nous, nous ne l’avions pas réalisé.
Il faut faire aussi attention à ça qu’à un gaz inodore et mortel, car s’il est facile de se défendre contre l’épée, il l’est beaucoup moins contre des sables mouvants qui vous absorbent sans que vous vous en rendiez compte. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui que l’état nous a formaté pour que nous nous sentions comme faisant déjà partie d’un grand tout englobant comme un utérus et qu’il a, par là-même, aboli la différenciation « moi, non-moi ». Nous sommes donc comme un koala sortant de la poche de sa mère tombant au pied d’un aborigène et essayant de le téter pendant que ce dernier l’emmène à son village pour y préparer sa fameuse soupe au bébé marsupial.