Quand on est un esprit simple comme moi, on apprécie l’ironie qui était selon Sainte-Beuve « de toutes les dispositions de l’esprit la moins intelligente ».
C’est pour ça que ne peux pas m’empêcher de me marrer comme Orin Scrivello en plein trip de protoxyde d’azote quand des pauvres petits militants UMP se raccrochent au piteux Congrès de Reims du PS pour garder un peu d’espoir. Ils me font penser à une pauvre petite pute sortant de sa première séance d’abattage en se disant que ça va aller puisque d’autres sont passées par là et ont survécu sans réaliser qu’elles avaient peut-être des qualités qu’elle n’a pas.
Dans le cas du PS, une de ces qualités est une très longue histoire quasiment ininterrompue. Lors du Congrès de Reims, le PS avait déjà une bonne centaine d’années. Il en avait déjà vécu des crises, des putschs, des moments de gros temps. Bref, le PS et ses militants avaient, et ont toujours d’ailleurs, une longue histoire, des racines, des traditions qui leur permettent de survivre au lieu de se balancer par la fenêtre.
L’UMP elle à 10 piges. Point. C’est un conglomérat de partis qui eux aussi n’avaient que quelques années au compteur. C’est un mouvement hors sol, de technocrates purs jus. Autant dire que ce n’est rien. Que dalle. Nib. Ses militants ne peuvent se raccrocher à rien. L’UMP est un fétu de paille emportée par la moindre brise comme celle qui lui souffle dessus en ce moment avec la délicatesse d’une jeune fille koala respirant juste au-dessus de la virilité de son amant gardien de zoo pour la première fois.
Donc le PS, le parti du-passé-faisons-table-rase-toussa a été sauvé par son passé alors que l’UMP le parti-des-valeurs-qui-sont-bien-de-chez-nous-mais-pas-trop est détruit par sa modernité.
C’est aussi ironique que d’avoir pleins de partis remplis ras la gueule de nuisibles et pas une seule catapulte comme le chantait à peu près Alanis Morissette quand j’étais jeune.