Je sais que vous vous en foutez. Mais votre avis hein, vous pouvez toujours vous le tailler en biseau et écrire des lettres d’amour avec.
Je sors d’un excellent déjeuner avec Didier et l’infâme Nicolas (ben oui, quand on est chef on a des longs déjeuners arrosés comme des soirs de Normandie ou des douches dorées dans des backrooms de la capitale sur notes de frais et tout et tout).
Il n’y a rien à en dire, les 2 sont d’excellente compagnie. Didier parce qu’il a oublié plus de trucs que je n’en saurais jamais (même si cela ne m’empêche pas de faire comme si j’avais de vagues connaissances en littérature que j’abats comme de lourdes pierres catapultées sur ceux qui m’entourent) et Nicolas parce que c’est un taiseux.
Cependant, un moment de la conversation m’a remis en mémoire celle que j’ai eu avec mon père très récemment et que j’ai peut-être déjà narré en ces pages, mais comment pourrais-je m’en souvenir après 4 bouteilles de Sancerre d’eau du robinet qui fait faire pipi à grands traits sauvages et bouillonnants?
Donc, plus je discute avec des croulants, et plus je me rends compte qu’ils fonctionnent selon la morale du monde d’avant. Pour eux, par exemple, l’avortement n’est pas un problème puisqu’il ne concerne que quelques malheureuses qu’on ne va quand même pas envoyer chez des avorteurs avec un cintre sous le bras et un drap de rechange au cas où elles tacheraient le lit sur lequel elles comptent se reposer après et il en va de même pour tous les débats dit sociétaux. Leur erreur est que ce qui est admissible au compte-goutte et strictement encadré par une morale robuste devient un putain de raz de marée, façon mascaret de l’enfer, quand la morale a disparue.
Qu’ils ne viennent donc pas se plaindre après de l’état de la société.
Sinon nous avons pas mal parlé de l’anonymat dans les blogs. Je dois avouer que leurs arguments contre ne sont pas loin de me convaincre. On verra bien si un soir de beuverie je ne me décide pas à hurler mon blase, qui est des plus originaux, à la face du monde (ou en tous cas des 500 personnes qui viennent me lire ici à cause d’un fétichisme du cuir mal refoulé).
Edit: Je certifie, sur mon honneur à moi que j’ai, que Didier Goux n’a bu que de l’eau. Nicolas par contre…