Le monde minuscule des lilliputiens kleptomanes et trépanés qui nous gouvernent est en pleine effervescence, comme si on avait balancé une tonne de citrate de bétaïne dans une fosse septique, après les déclarations de Fillon selon lesquelles, en gros, le PS ne serait pas férocement plus fréquentable que le FN. Copé en tête veut profiter de cette ouverture pour exister en prouvant au monde entier (qui jusque-là savait à peine que ce monsieur existait) que ses pains au chocolat sont parfaitement républicains et PS-compatibles.
Comme souvent, pour comprendre il faut passer 2 minutes à analyser le passé.
D’un côté nous avons Fillon qui, comme le pique bœuf à bec jaune, a fait une grande partie de sa carrière politique sur le buffle Seguin qui était un genre de gaulliste à l’ancienne. Autrement dit, socialisme économique accolé à un souverainisme farouche. Avec un pinceau assez large, on peut dire que ça ressemble quand même beaucoup à ce qu’est devenu le FN à la sauce philippotesque. Alors bien entendu, depuis cette époque, Fillon a été un premier ministre discret avec une jolie raie sur le côté, mais ces chemises à carreaux style Vichy auraient dues nous mettre la puce à l’oreille ! Fillon est donc cohérent avec ses idées de toujours que certains semblaient avoir bien gentiment oubliées.
De l’autre côté, nous avons Copé qui s’est engagé en politique parce que ses grands-parents ont failli être déportés. Le combat contre le ventre fécond de la bête et ainsi de suite est donc très clair. En plus, Copé a commencé sa carrière collé aux basques de Juppé qui n’a jamais caché sa détestation contre tout ce qui est la droite « traditionnelle ». Alors oui, il fait beaucoup de moulinets avec ses bras d’enfant à la thalidomide pour nous faire croire que lui il tout décomplexé de la droite, mais tout le monde sent instinctivement en regardant sa vilaine trogne de sournois que son truc à lui ce n’est pas franchement la France éternelle.
Accessoirement, Fillon a démontré sa nullité alors que Copé peut encore donner de l’espoir aux inconscients. C’est pour cela que ce dernier est notre pire ennemi. Tant que tout espoir n’aura pas été abandonné, nous ne pourrons pas passer à l’étape d’après et nous continuerons à nous enfoncer dans les bouses mouvantes qui sont en train d’avaler la France et les français.
Copé devra donc être catapulté en premier pour tout le mal qu’il peut nous faire.