
C’est philo ce matin. Comme j’étais en L je vais m’atteler à l’un des sujets proposés à ces brillants élèves de voie de garage.
« Doit-on tout faire pour être heureux ? » donc.
Comme d’habitude en philo, on peut dire n’importe quoi du moment qu’on a défini les termes comme il faut.
Donc c’est quoi être heureux ? Vivre confortablement ou se battre pour une cause à laquelle on croit malgré les risques encourus ? Faut-il exister ou disparaitre pour être heureux ? Faut-il chercher l’harmonie avec les autres ou au contraire ne chercher que son épanouissement personnel ? Bref, d’un sujet de philo on peut en tirer autant que l’on veut que l’on traitera de façon péremptoire dans les définitions de l’introduction.
A l’époque, je me souviens que j’aimais beaucoup partir d’un lieu commun, proverbe ou autre bon sens populaire, expliquer ce que ça voulait dire dans ma première partie puis démontrer à quel point c’était absurde dans ma seconde.
Donc là j’aurais dit un truc du style « pour vivre heureux, vivons caché » ou « le bonheur est dans le pré » blablabla. Comme si le bonheur était une petite chose fragile et fugace, qu’il faudrait protéger jalousement comme un verre en cristal et pour lequel il faudrait œuvrer sans relâche.
Puis je serais parti sur le fait que le bonheur n’est en fait qu’affaires d’accords. Si on vit en accord avec ses principes on est heureux. Ce n’est pas facile, pas forcément plaisant mais c’est comme ça. La vie est faite de micro choix permanents. On peut choisir ceux qui sont faciles et qui laissent un peu d’amertume au fond du cœur, ou ceux qui nous semble naturels et vers lesquels on penche. Si je vois un koala tout triste au bord de la route, je peux choisir de passer mon chemin parce que si ça se trouve c’est un drogué qui va me poser des problèmes et que je vais être en retard à un rendez-vous, ou je peux m’arrêter et essayer de l’aider. Un seul de ces 2 choix fera vivre en harmonie mes aspirations et mon quotidien.
Par conséquent, il n’y a en fait rien à faire pour être heureux à part se laisser aller à faire ce en quoi l’on croit.
Et voilà !